En matière de voyage, le passeport luxembourgeois est l’un de ceux qui offrent le plus de liberté de déplacements. Brésil, Canada, Colombie, Etats-Unis, Japon… figurent parmi les 187 pays qui peuvent être visités sans avoir besoin de solliciter un visa.
Géraldine est devenue luxembourgeoise il y a trois ans. Cette française de 39 ans qui vit au Luxembourg depuis une quinzaine d’années souhaitait se sentir « pleinement intégrée à la société luxembourgeoise. Mon mari et mes enfants sont luxembourgeois, je travaille au Grand-Duché, mes enfants sont scolarisés ici… J’avais un désir de reconnaissance qui passait notamment par le droit de voter aux élections nationales. C’était très important pour moi qui me définis comme une citoyenne engagée ».
A noter qu’au Luxembourg, il est possible de voter aux élections communales sans avoir la nationalité luxembourgeoise. Quant à la participation aux élections législatives et européennes, ce droit est associé à la nationalité. Notez qu’une fois acquis, ce droit devient même un devoir. Au Luxembourg, voter est obligatoire et s’abstenir peut donner lieu à une amende.
Outre cette reconnaissance d’une communauté de destins à laquelle elle aspirait, Géraldine a découvert d’autres avantages. « Plus besoin de me rendre au consulat pour renouveler ma carte d’identité ou mon passeport. Désormais, je vais à pied faire ma demande à la Commune ».
Si la jeune maman « ne voyage plus très loin ces dernières années », par le passé, prendre un vol pour l’Europe pouvait susciter quelques interrogations de la part du personnel navigant. En effet, « mes enfants portent le nom de mon mari. Et ma nationalité différait de celle du reste de ma famille. » explique-t-elle. Une situation qui appartient aujourd’hui au passé puisque parents et enfants possèdent désormais des papiers d’identité émis par le Grand-Duché.
Parmi les autres avantages envisagés par les aspirants à la nationalité luxembourgeoise, on compte aussi les opportunités professionnelles. Ainsi, pour exercer certains métiers de la fonction publique, la nationalité luxembourgeoise est une condition nécessaire. Toutefois, pour Géraldine « elle n’est qu’une première étape » car l’autre critère demandé aux candidats est celui de maîtriser les trois langues officielles - le luxembourgeois, le français et l’allemand. Des aptitudes linguistiques pas toujours partagées par les luxembourgeois récemment « convertis ».
La loi sur l’acquisition de la nationalité luxembourgeoise a été assouplie. Désormais, il n’est plus nécessaire de choisir entre sa nationalité d’origine et sa nationalité acquise, le Luxembourg autorise la double nationalité -sous réserve que l’autre pays le tolère- comme c’est le cas pour la Belgique, l’Allemagne ou la France contrairement aux Pays-Bas, à l’Estonie ou l’Autriche par exemple.
Si vous n’avez pas d’aïeul luxembourgeois et que vous n’êtes pas marié à un ressortissant du Grand-Duché, la démarche de naturalisation vous permet de solliciter la nationalité après 5 ans de résidence sur le territoire. Il vous faudra également attester de votre niveau en luxembourgeois c’est-à-dire être capable de tenir une conversation sur les sujets de la vie quotidienne. Il est également nécessaire d’avoir suivi un cours d’instruction civique intitulé « Vivre ensemble au Grand-Duché de Luxembourg ». L’occasion de mieux connaître l’histoire du pays et le fonctionnement de ses institutions.
Pour toute question relative à l’acquisition de la nationalité, vous pouvez joindre l’Infoline du Ministère de la Justice : au 8002 1000 (numéro gratuit depuis Luxembourg) et +352 247-885 88 depuis l’étranger. Vill Gléck !